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 it becomes dangerous for us so I let you go. So, what are you doing here ? | PV Scott Faith

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Lee Bo Mi


Lee Bo Mi
Assistante journaliste à K.B.S

Mais IRP, j'ai pour avatar : Park Yong Hee [ULZZANG]Je suis âgé(e) de : 33Mon nombre de récits postés sur le forum est de : 226Je suis présent(e) sur le forum depuis le : 26/02/2012
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MessageSujet: it becomes dangerous for us so I let you go. So, what are you doing here ? | PV Scott Faith   it becomes dangerous for us so I let you go. So, what are you doing here ? | PV Scott Faith Icon_minitimeLun 5 Mar - 19:23

" it becomes dangerous for us so I let you go. So, what are you doing here ? "
Scott Faith & Moon Eden


« Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point. » Cette citation de Blaise Pascal conviendrait parfaitement pour exprimer ô combien les raisons de son cœur échappaient complètement à sa logique. Cela faisait près de six ans qu’il se sentait prisonnier, opprimé d’un amour qu’il avait toujours songé être faux, factice, hypocrite même envers la chair de son sang, sa sœur jumelle. Durant près de deux ans, il avait répondu à ses caprices de petites filles prisonnières d’une image idéalisée de sa personne. Plus que personne au monde, le jeune homme savait ô combien cette dernière avait toujours trouvé en lui, le compagnon idéal pour vivre sa vie. Après tout, captive tout autant que lui de cette cage dorée qu’était leur domicile familiale, elle avait agit comme l’une de ses prisonnières d’un ravisseur qui après avoir tant hait ce dernier finissait par s’enticher de ce dernier car il représentait à lui-même la bouée de sauvetage qu’elle possédait pour ne pas sombrer dans la démence, la folie tout simplement tellement son esprit n’était point en mesure de trouver d’autres portes de sorties. Oh bien entendu, leur histoire commune n’avait rien eu à voir avec l’une de ces tragiques histoires, ils avaient eu une enfance des plus banals, sans doute similaires à tous leurs camarades qui venaient de leurs collèges ou lycées huppés. Des parents constamment absents, des nourrices qui tentaient tant bien que mal de remplir leur tâche pour un salaire misérable face à la quantité de travail qu’elles devaient fournir pour ses gamins qui les rendaient la vie dure tout simplement parce qu’ils souhaitaient qu’on les remarques.

Si on voulait être honnête, Eden devait fortement reconnaitre que durant un très courte période ce comportement avait été le sien. Voir sa mère délaisser complètement son rôle de génitrice pour s’occuper d’affaires plus importantes que l’éducation de ses enfants était à l’époque un raisonnement qui le dépassait…ce d’autant plus lorsqu’il voyait Faith pleurer toutes les larmes de son corps car elle souhaitait aller avec elle, profiter de son amour maternelle. Un amour qu’elle n’avait nullement pour personne que ce soit pour sa fils, son fils voir même son mari. L’amour familial, filial comme on le nomme était une notion qui le dépassait complètement où qu’il assimilé à celui qu’il portait à Faith lorsqu’il n’était encore qu’un jeune enfant. Faith avait été résolument le seul élément dont il avait eu besoin dans sa vie pour garder la tête hors de l’eau et ne pas mal tourner. A l’époque, il se souvenait ô combien il lui était essentiel de la voir sourire constamment. Pour cela il était prêt à tout et y mettait tout son cœur quand bien même en y songeant bien, c’était là qu’était peut être né le « brother complex » de sa sœur, du sien peut être même. On dit souvent que la relation entre deux jumeaux est très intense, qu’elle échappe résolument à bon nombre de personne, c’est bel et bien le cas. Personne sur terre ne peut comprendre l’amour irrationnel qu’il a à son encontre, nul ne peut soupçonner jusqu’au il serait prêt à aller pour qu’elle puisse être heureuse.

Son amour n’avait point besoin d’être tester, il avait déjà fait ses preuves depuis des années quand bien même ne pouvait-il point de songer que son acte était condamnable, hautement sal et limite inhumain. L’inceste était résolument un sujet tabou dans toute société qui se respectait. On pouvait même dire qu’aux yeux de bons nombres de personnes, un amour entre les membres d’une même unité ne pouvait résolument pas être possible. Selon les codes cet amour se devait être pur, aussi précieux que pouvait l’être l’air pour respirer. Tout être humain digne de bon sens ne pouvait nullement supporter l’idée de toucher à un lien si précieux, le salir avec des sentiments aussi hideux qu’était l’attirance sexuelle. Du moins, cette logique aussi lui échappait totalement lorsqu’en cours, les professeurs abordaient un sujet aussi délicat. O bien entendu, il n’avait jamais cherché à faire son malin du haut de ses quatorze ans, il avait même suivit attentivement le cours comme toujours mais au final lorsque l’heure était venue à la rédaction sur un tel sujet, il n’avait plus s’empêcher d’écrire sur sa feuille : « Si aimer et désirer un membre de sa famille est indigne et sal, pourquoi l’amour existe-t-il ? Après tout quand on aime une personne, l’attirance et le désir va de mise, non ? Alors pourquoi l’être humain accepte-t-il si facilement l’idée de ne pas salir un de ses proches mais en contrepartie de salir une autre, qui indirectement appartient à la famille d’un autre ? Où se trouve la logique de tout cela, madame ? Je ne comprends pas ce raisonnement… Je ne puis donc traiter votre sujet, toutes mes excuses. »

Il n’avait jamais eu l’occasion d’observer la réaction de son professeur à la lecture de ses mots mais il se souvient parfaitement qu’on lui avait demandé de se rendre chez le psychologue scolaire. A cette époque, sa relation avec Faith était ce qu’il y avait de plus banal… certes, ils commençaient tous les deux à murir, à quitter peu à peu l’enfance pour se diriger vers l’adolescence. Il savait que sous peu, il penserait plus avec le bas de son corps que sa tête, que tout comme jeune homme, il allait se prendre à fantasmer sur les formes de ses camarades féminines, se plairait à leur compter fleurette pour les avoir un instant dans ses bras pour venir les « salir » comme il le disait lui-même pour assouvir ce besoin animal qu’était de se reproduire. Tout mammifère était créé sur le même principe et ce n’est pas parce qu’il avait l’impression d’être bien au dessus de la bêtise enfantine et illogique de ses camarades qu’il allait échapper à cela. Cet entretien avait lourd de questions au point qu’il avait eu plus l’impression de suivre un interrogatoire qu’un entretien de coutume. Toutes les questions de cet homme tournées toute autour du même thème ; « Faith ». Autant dire qu’il ne lui avait fallut que peu de temps pour faire le rapprochement entre son devoir et cet entretient. Las, il se souvenait à quel point il avait déstabilisé l’homme en lui lançant simplement. « Et si vous me demandiez directement si j’ai envie de « Faith », vous pensez pas qu’on irait plus rapidement… au lieu de tourner autour du pot et nous faire perdre du temps à tous les deux ? »

Même à l’heure actuelle, il ne pouvait nullement s’empêcher de sourire en se souvenant de son expression lorsqu’il lui avait dit ses paroles, tout comme le regard blêmi qu’il lui avait lancé : « La réponse est non. Je ne faisais juste que poser des questions sur la manière dont mon professeur avait abordé le sujet. J’ai juste du mal à comprendre la dite logique mais tout comme elle, vous n’êtes pas susceptible de me répondre, puisque vous m’attribué des désirs qui ne sont point les miens. Bonne journée, sensei. » A cette époque, il ne mentait point sur ce sujet puisque son adolescence venait tout juste de s’enclencher, qui aurait pu croire que l’avenir qui allait se présenté à ses yeux allait être dans ce sens ? Personne et résolument pas lui… et pourtant. La tête posée sur le dossier de son canapé, Eden semblait être plongé dans ses pensées, prisonniers de ces souvenirs qui ne cessaient ô grand jamais d’étreindre son être mais qu’il tentait toujours en vain de repousser. Oui, Faith avait été sa première petite amie, amante et résolument celle qui six ans après les faits ne cessaient ô grand jamais d’occuper ses pensées. A croire qu’il lui était à tout jamais acquit, qu’il ne disposait d’aucune porte de sortie pour se sortir de cette situation. Elle était là, présente à Séoul, il venait tout juste de l’apercevoir. La douleur dans tout son corps lui prouvait ô combien son être s’était crispé à sa vue comme lorsqu’on se retrouve face à un fantôme du passé.

Un fantôme du passé qu’on avait cru oublié et qui pourtant se trouvait bien là en face de lui. A ce moment là, il avait eu l’impression que le sol s’était dérobé sous ses pieds, le plongeant ainsi dans cet état de panique inébranlable. La main posée sur ses yeux, il sentait ses phalanges trembler de toutes leurs saouls alors que son cœur ne cessait de battre à toute vitesse. Tel un lâche, il avait fuit sa personne, était retourné sur ses pas qu’importe s’il n’avait fait que l’apercevoir et que les chances que cela ait pu être réciproque étaient résolument minces. Que faisait-elle ici ? Pourquoi était-elle apparue ainsi sous son regard alors qu’il était venu en ses lieux pour justement l’oublier, reprendre sa vie sans être prisonnier à jamais de sa personne. Son être, son esprit ne le souhaitait pas et pourtant, il lui suffisait seulement de se laisser aller le temps de quelques secondes pour ressentir de nouveau dans tout son être la douceur et la chaleur de sa personne, tel un manque, une drogue dont son corps semblait être dépendant. Non, il ne devait pas chercher à savoir ce qu’elle faisait à Séoul, non il ne voulait absolument pas avoir la réponse car celle-ci lui faisait peur. Savoir qu’elle était là pour le retrouver lui était aussi pénible, que l’idée de la savoir ici pour les préparatifs de son mariage avec cet homme qui semblait être désormais le futur gérant de la société de son père. Un mariage d’usage en premier abords mais il ne voulait pas en savoir plus car il sentait que si c’était la vérité, il ne pourrait pas le supporter. Drame personnel, à croire qu’il se trouvait dans une mauvaise comédie sentimentale. Limite, il aurait souhaité que cela soit le cas pour être en mesure de se dire qu’un dénouement peut être heureux serait possible. Une révélation dans laquelle on lui dirait qu’il n’était nullement rattaché à elle, qu’il pouvait laisser « ces sentiments » s’exprimer sans aucun honte mais on n’était nullement dans une comédie télévisé et il était son frère… son frère.

Ouvrant de nouveau ses paupières alors qu’il sentait son cœur au bord des lèvres, il inspira et expira fortement dans le but d’apaiser ses tourments. Comme remède, il s’apprêtait déjà à allumer la chaine hifi de l’appartement pour y passer une mélodie qui parviendrait à le faire, seulement le bruit de sa sonnette de palier se fit entendre, le déstabilisant complètement. N’attendant personne, il se demanda rapidement qui cela pouvait être, songeant sans nul doute à un voisin qui devait être en manque de quelque chose pour venir l’importuner. C’est donc à la dérobée et d’une façon totalement sereine qu’il ouvrit la porte de son appartement. Son visage qui se voulait être si paisible, se blêmit d’un seul coup, il sentit même son cœur rater un battement tout comme sa respiration se bloquer dans sa cage thoracique sans pouvoir escompter le contraire. Blême, il la dévisagea de très longues secondes, minutes même avec cette expression dans laquelle on avait l’impression qu’il redevenait un petit enfant. Un enfant qu’il n’avait jamais été et qui pourtant était totalement tétanisé face à cette personne qui lui semblait si imposante alors qu’elle se trouvait être si petite comparée à lui. C’est donc dans un souffle terriblement court et fébrile qu’il se sentit murmurer.

« Faith… qu’est-ce que tu fais ici ? »

TENUE : 01.
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MessageSujet: Re: it becomes dangerous for us so I let you go. So, what are you doing here ? | PV Scott Faith   it becomes dangerous for us so I let you go. So, what are you doing here ? | PV Scott Faith Icon_minitimeMer 21 Mar - 0:43

L'amour. Un terme pouvant être si puissant, contrôlant, provoquant au coeur de plusieurs des agissements qui pourraient sembler contre nature, redoutables ou mal vus. Cependant, il faut apprendre à vivre selon les décisions que notre coeur ou notre esprit prennent. Tel était le cas de cette demoiselle. Son coeur battait pour un homme qui ne devrait aucunement provoquer une telle sensation en elle. En dépit des épreuves que les deux avaient eu le courage de traverser ensemble, il s'avère avoir une limite à tout... ô grand jamais la demoiselle n'osera franchir la limite du possible, sauf si cet homme si précieux à ses yeux l'accompagne, franchissant cette dite limite ensemble, telle une famille solide, prête à traverser toutes les épreuves ensemble. Après tout, n'était-ce pas ce qu'ils étaient réellement, les membres d'une même famille, voir même frère et soeur jumeau? Cet amour qu'elle ressentait à l'égard de cet homme, celui avec qui elle avait partagé une grande quantité d'année et d'aventure était des plus puissant, en mesure de vaincre chaque épreuve, franchir les montagnes qui se dresseront sur son chemin, telle la fréquentation de cet hôpital autrefois... Oui, cette relation finit par être découverte, et ce, par leurs parents. Eux qui n'eurent aucun problème à crier la catastrophe, séparant les deux enfants pour la vie. Faith, la ravissante demoiselle atterrit dans un hôpital, forcer de passer une quantité de temps indéterminé, enfermer dans une pièce monotone, sobre et déprimante, éloignée de l'être qui faisait battre son coeur. Étant dans l'obligation de trouver une nouvelle méthode de survie, une éventuelle sortie de cet enfer grandissant, elle finit par comprendre l'objectif de l'opération. Il n'était pas question d'un lavage de cerveau, bien au contraire. La demoiselle ne devait que comprendre la dure réalité de sa vie, poursuivant son existence loin de son tendre jumeau, obliger de trouver refuge au sein des barrières de son esprit...

Les épreuves à l'intérieur de ce bâtiment étaient complexes, ardues pour une demoiselle faible, ne possédant aucunement un tempérament de battante, préférant succomber aux désirs des êtres supérieurs hiérarchiques plutôt que de combattre, risquant ainsi une dose de sédatifs... Car, en effet, au sein d'un hôpital prévu pour les problèmes psychologiques tel que celui-ci, il était dangereux de s'opposer aux ordres, de tenter d'agir selon leurs envies. Risquant ainsi de graves conséquences que personne n'osait même imaginez... Après tout, que pouvait-il être plus désagréable que de voir les jours ensoleillés défiler derrière des barreaux impossibles à franchir, uniquement le jour de la libération, ce qui pouvait prendre une quantité de mois voir année incalculable. Parfois, certains patients ne retrouvaient jamais l'agréable sensation du soleil sur leur peau, de la brise fraîche qui souffle doucement sur eux... Des sensations plus qu'agréables qui manquaient cruellement à Faith, de même que son frère jumeau. Apprendre à vivre sans lui, à devoir ouvrir les yeux sur un plafond déprimant au lieu de sur son visage, être dans l'obligation de consommer une dose de médicamentations quotidienne, aux risques d'être sévèrement puni si abstinence... Vivre dans un tel hôpital approche de la prison, outre les barreaux, les patients avaient de véritables portes. Était-ce là suffisant pour permettre aux occupants de se sentir comme à la maison? Aucunement, bien au contraire. Faith priait intérieurement chaque nuit que le lendemain, elle pourra courir, respirer l'air frais, sentir sa peau chauffer sous les agréables rayons du soleil. Il y avait tant de choses qui lui manquaient, mais jamais rien ne sera comparable au manque que créait l'absence de son frère jumeau... Des années à ne voir que son visage dans son esprit, n'étant plus en mesure d'imaginer les douces notes de sa voix, voyant les souvenirs s'évaporer dangereusement... Certainement ce que souhaitaient les géniteurs de cette dernière. Éviter la souffrance, lui permettre de trouver l'amour de sa vie, le vrai, non pas un amour irrépressible envers un membre de sa famille... Était-ce simplement possible?

Après avoir passé une énorme quantité d'années loin de son précieux frère, de cet être qui est si important pour elle, sa tendre moitié, Faith retrouva l'espoir. Prouvant à ses parents qu'Eden n'était que du passé, qu'il n'existait plus pour elle, vouant un culte de haine à cet être qui avait souillé son âme et son corps... Du moins, c'est ce qu'elle transmettait aux supérieurs familiaux, espérant ainsi arrêter son traitement, pouvoir retrouver quelque chose ressemblant à la liberté. Elle réussit même à obtenir l'information qu'elle aurait éternellement cru impossible d'entendre. Ses parents, percevant le changement en elle, retrouvèrent confiance, lui permettant ainsi de connaître l'emplacement de son tendre jumeau. De ce fait, n'éprouvant aucun regret, elle fonça directement là-bas, espérant pouvoir le retrouver, lui adresser une nouvelle fois la parole, retrouver cet être qui était si précieux pour elle, si important... Faisant une nouvelle fois preuve d'une impulsivité compromettante. Si jamais les choses n'allaient pas comme le souhaitait, qu'elle ne le retrouvait pas. Retourner au sein de cette cage dorée était impossible, elle retournera dans cette prison de béton, perdant une nouvelle fois goût à la vie, et probablement de manière définitive cette fois...

Fort heureusement, cela ne prit que quelque temps... Dans les semaines qui suivirent son arrivée en cette région inconnue, cette langue qui n'était aucunement la sienne, la demoiselle arriva à trouver refuge ainsi que des informations importantes. Du moins, c'est ce qu'elle croyait. Selon les dernières paroles entendues par ses géniteurs, Eden avait eu la chance de réussir son existence, vivant parmi les gens classés de haut rang social, ce qui ne surprenait que très peu la demoiselle. Toujours, elle avait eu en lui une confiance aveugle, persuadée qu'il percera un jour dans le monde de la musique avec d'aussi belles chansons que les siennes. Par conséquent, elle errait tous les jours dans les environs, le coeur qui accélérait à chaque coin de rue, espérant un jour arriver à le croiser... Et, fort heureusement, ce jour pointa enfin le bout de son nez. En cette ravissante journée ensoleillée, alors que l'espoir disparaissait peu à peu, malgré son immense envie de le revoir, de pouvoir lui adresser ne serait-ce qu'une fois la parole, Faith marchait, laissant son regard parcourir le plus de visages possible jusqu'à ce qu'elle aperçoive ces traits si familiers, ce physique qu'elle connaissait sur le bout des doigts. Il était là, au loin, devant elle. Soudainement, plus rien n'existait autour, elle n'arrivait guère à passer outre son envie incontrôlable de le suivre, d'en savoir plus sur lui ainsi, de voir s'il était toujours seul... eh oui, après toutes ces années, la soeur de ce jeune homme restait toujours aussi possessive, désirant avoir son frère jumeau pour elle et uniquement pour elle. Était-ce là un crime? Ô grand jamais vouloir obtenir ce que l'on désire plus que tout sera un crime, et ce, même si les désirs s'avèrent être mal vue par de nombreuses personnes. L'avis des autres ne comptait absolument pas. Actuellement, il n'y avait qu'elle et lui, tous les autres passants n'existaient plus... Son visage était toujours aussi magnifique, ces traits n'avaient guère changé après les années, outre la légère vieillesse qui se lissait sur son visage, tout comme celui de la demoiselle face à leur dernière rencontre qui, au grand malheur de Faith, remonte à très longtemps dans le passé. Elle qui était accroc à la présence de son frère jumeau, incapable de vivre dans cette cage dorée qu'était la leur à cette époque sans lui. Après avoir passé autant d'années loin de lui, incapable d'obtenir la moindre nouvelle en sa provenance, le revoir lui faisait un bien immense, à l'opposé de ce qu'aurait pensé son fiancé et les autres membres de sa famille...

Le coeur battant la chamade, le corps complètement paralysé par cette vision divine, Faith sentaient les membres inférieurs de son corps trembler, résistant péniblement sous le poids de ce corps inerte, qui n'était plus en mesure d'effectuer le moindre mouvement. Tout ce qu'elle avait envie de faire, à cet instant précis s'avérait être courir. Courir jusqu'à lui, attirer son attention d'une quelconque manière. Cependant, ce dernier marchait à l'opposé de son emplacement. De ce fait, elle ne put s'empêcher de marcher à sa suite, impatiente de pouvoir entendre cette voix suave qu'était la sienne. Chaque parcelle de son corps lui manquait péniblement... Titubant difficilement à chaque pas, le corps tremblant de tout son long, la demoiselle gardait le regard rivé sur lui, incapable d'en décrocher ne serait-ce qu'une seconde... Une seconde serait suffisante pour qu'il disparaisse, pour qu'il accélère la cadence et se dissimule parmi la foule environnante, un risque que jamais, ô grand jamais elle n'osera prendre... Après avoir espérer autant d'années le voir une nouvelle fois, pouvoir entrer en contact avec lui, ce n'est pas si près de son objectif qu'elle abandonnera.

Dans cet état d'esprit, elle le suivit. Chaque battement de son coeur devenait plus puissant à chaque pas, jusqu'à être douloureux au sein de sa poitrine. L'air lui manquait... Elle n'aurait guère cru possible d'être autant en manque de la présence de son frère jumeau, de pouvoir ressentir une telle sensation inconnue simplement à le voir au loin, savoir qu'il marchait sur la même rue qu'elle... Toutefois, cela provoqua un énorme doute en elle. Peut-être faisait-elle erreur sur la personne? Désirant tant retrouver l'homme qui faisait battre son coeur depuis tant d'années, son esprit tordu, dévasté par ce traitement pourrait l'imaginer partout, et ce, avec une simple et minime ressemblance physique. Ce doute grandissait, ralentissant les pas de la demoiselle, tout en accélérant grandement les battements saccadés de son coeur... Poursuivant néanmoins son chemin, incapable de se faire à l'idée qu'elle suivait un possible mirage, hallucination de son esprit tourmenté, détruit par toutes ces années enfermées dans ces murs monotones... Cependant, Faith n'osait croire à cette supercherie de son esprit. Elle n'était pas folle, elle n'avait aucune hallucination, ce n'est pas aujourd'hui que tout cela allait commencer. Aujourd'hui, elle allait retrouver un sentiment pouvant se rapprocher le plus possible du bonheur d'antan, alors qu'elle n'était qu'une petite fille aux caprices puissants et sentiments incontrôlable... Même si, pour elle, cette histoire entre les deux ne provenait aucunement d'un caprice, mais de réel désir, de passion amoureuse normale, compréhensible.

Après quelques minutes à marcher, espérer arriver à l'atteindre, vérifiant par la même occasion que ce n'était pas un mirage ni une hallucination de son esprit, mais bien lui, bien l'homme de son enfance qu'elle aimait de tout son coeur et qui lui manquait péniblement. Cependant, la cadence de cette dernière ne s'avérait pas suffisamment rapide pour arriver à son niveau avant qu'il ne bifurque en direction d'un grand immeuble. Néanmoins, le voir ainsi sortir de la population dense de ce chemin étroit, la demoiselle sentie son coeur cesser de battre alors qu'elle crut apercevoir son visage. C'était bel et bien lui, son frère jumeau, son cher et tendre Eden qu'elle espérait revoir depuis le jour de leur séparation commune. Ne préparant aucun discours ni quelconque salutation, Faith avança, continuant sa poursuite voulue discrète jusqu'à ce moment, incapable de laisser le moindre son franchir ses lèvres. Si près de lui, sans ce brouhaha constant d'il n'y avait que quelques minutes, la jeune demoiselle aurait facilement pu crier son prénom, confirmer ses espoirs, ses croyances à son égard. Pourtant, ne croyant absolument pas en la possibilité d'une quelconque erreur, croyant dur comme fer que cet homme était celui qu'elle recherchait, elle avançait, fonçait tête baissée dans ce qui pourrait devenir la plus délicate et horrible situation de toute son existence... Malgré tout, l'envie de discuter une nouvelle fois avec son frère était plus forte que tout...

Ne sentant aucunement le moindre muscle de son corps, incapable de forcer ne serait-ce que pour tenter d'ouvrir la porte devant elle, Faith ne réalisait guère l'instant présent. Si elle franchissait cette porte, il n'y aura qu'une certaine quantité de mètres en elle et l'objet de ses désirs les plus fous. C'était maintenant que son esprit tenta de canaliser le plus de motivation possible, poussant la demoiselle à affronter ses souvenirs, la partie de son passé qui lui accrocha constamment un doux et tendre sourire aux lèvres. Malheureusement, lorsque son bras atteint péniblement la poignée, quelle déception de constater que cette dernière était impossible à ouvrir sans une clé du bâtiment... Que faire? La jeune styliste indépendante se devait de trouver une solution, et vite. Si près du but, abandonner, renoncer était littéralement impossible ni même envisageable. Se postant alors tout près de la porte d'entrée, espérant qu'un autre habitant arrive dans un avenir proche, Faith attendit, un sourire timide accroché aux lèvres, préparant une explication digne de ce nom qui lui permettrait d'entrer, se faufilant ainsi jusqu'à l'étage de son jumeau...

Après quelques minutes de patience, observant attentivement les environs, espérant apercevoir une âme charitable qui acceptera de lui ouvrir la porte, les espoirs de la demoiselle portèrent finalement fruit alors qu'une dame approchait, l'observant étrangement. Expliquant alors qu'elle voulait faire une petite surprise à un jeune homme vivant dans l'immeuble, qu'elle ne voulait pas s'annoncer avant de frapper à la porte de ce dernier, Faith arriva à franchir le palier de la porte, remerciement l'aimable dame d'avoir agréer à sa demande des plus sincères. Gagner d'une impatience grandissante, d'une nervosité incontrôlable, elle avançait péniblement, craignant d'être directement repoussée par son jumeau... Non, il n'oserait jamais agir de la sorte. Non... Il risquait surtout d'être troublé par la venue de la demoiselle jusqu'à Séoul, jusqu'à la porte de sa résidence. Espérant que ce dernier possède encore une parcelle de la curiosité d'antan, priant qu'il accepte une discussion avec sa soeur, aussi courte pouvait-elle être. Quelques phrases suffiraient à combler son manque, son impatience de le revoir... Du moins, pour le moment. De ce fait, titubant difficilement jusqu'à la porte qui séparait son corps de celui de son jumeau, elle sentit l'air lui manquer, n'arrivant guère à prendre la moindre respiration, suffoquant sur place, sentant, au même moment, son coeur qui s'affolait. La panique grimpait, la nervosité devenait de plus en plus impossible à contrôler... Il était là, de l'autre côté de cette porte. C'était aujourd'hui qu'elle aurait la chance de renouer avec son passé. La seule partie de son existence qui lui manquait réellement, qu'elle aurait voulu éternelle... Les instants qu'elle avait eu la chance de partager avec lui. Rien d'autre...

Le bras lever, la respiration toujours saccadée, elle saisit son courage frappant, attendant avec une impatience grandissante que la porte s'ouvre. Il était là, devant elle. Rien n'avait changé, il ressemblait toujours au plus bel homme de ce monde, à la divinité personnelle que la demoiselle chérissait de tout son être... Figée ainsi devant lui, sentant son regard perturbé l'observer avec attention, elle n'osait ouvrir la bouche ni même bouger le moindre muscle de son corps, attendant un quelconque signe de vie en provenance du jeune homme devant elle. Bien qu'elle refoula une folle envie de le serrer, de l'approcher afin de se remettre en tête chaque centimètre de ce corps dont elle était toujours aussi folle... Après autant d'années, Faith était toujours aussi amoureuse de son frère jumeau. Et cette fois, elle comptait faire son possible, agir aux meilleures de ses capacités afin de transmettre un ô combien important. Cet amour qu'ils partageaient, il ne devait guère en avoir peur ou le repousser... Cette relation fusionnelle qui les unissait autrefois n'était aucunement répréhensible, bien au contraire. Et ce, en dépit des avis extérieurs à ce sujet... « Faith… qu’est-ce que tu fais ici ? » Un frisson traversa alors son corps tandis qu'elle restait tout aussi immobile face à lui. Cette voix, si suave, aux notes justes et magnifiques résonna dans son esprit un long moment avant qu'elle ne réfléchisse à une quelconque réponse... Le hasard? Était-ce une véritable raison? Oserait-il croire un traitre mot de ce qu'elle pourrait lui à cet instant bien précis? Cela, elle en doutait plus que n'importe quoi...

Prenant une grande inspiration, expirant aussi lentement que possible, et ce, de manière aussi subtile que le moment lui permettait, Faith réfléchit, pesant chacun des mots qui s'apprêtait à résonner dans ce silence oppressant. Elle devait parler, lui répondre au lieu de rester ainsi immobile devant lui, ignorant sa question... Ce n'est pas de cette façon qu'elle arrivera à retrouver la place d'antan dans la vie du jeune homme...

« Je... je t'ai aperçu tout à l'heure, dans la rue... je... j'ai voulu vérifier que... c'était bien toi... » Incapable de prononcer une phrase complète sans arrêter, réfléchissant toujours autant aux mots qu'elle choisissait, la demoiselle osa croire que cela lui suffirait comme réponse, bien qu'elle-même en doutait fortement. « Eden... ça fait si longtemps et pourtant... tu n'as pas changé... pas le moins du monde... » Articula-t-elle de nouveau, péniblement, tâchant de rester sagement devant lui...

TENUE

hrp ; pardoooon ! c'est juste horriblement long et je trouve que c'est affreux... j'espère tout de même que ça va te plaire ♥
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Lee Bo Mi


Lee Bo Mi
Assistante journaliste à K.B.S

Mais IRP, j'ai pour avatar : Park Yong Hee [ULZZANG]Je suis âgé(e) de : 33Mon nombre de récits postés sur le forum est de : 226Je suis présent(e) sur le forum depuis le : 26/02/2012
it becomes dangerous for us so I let you go. So, what are you doing here ? | PV Scott Faith Empty
MessageSujet: Re: it becomes dangerous for us so I let you go. So, what are you doing here ? | PV Scott Faith   it becomes dangerous for us so I let you go. So, what are you doing here ? | PV Scott Faith Icon_minitimeSam 31 Mar - 20:08

Faith. Ce simple prénom était résolument un tabou de plus est, inviolable qu’il ne fallait ô grand jamais prononcé lorsqu’on était un ami proche du jeune homme. Elle était le sujet dont il avait le plus peur d’aborder tant il avait l’impression de ne point être en mesure d’oublier la tragédie qui concernait cette dernière et sa personne. Il en avait souffert de cette relation, tout comme de cette séparation, horriblement même et bien plus que quiconque aurait pu l’imaginer. Seulement en être réservé, secret, il n’avait nullement été un être qui avait laissé pleinement entrevoir sa faiblesse, sa douleur d’être ainsi éloigné de cette déesse qui était résolument la femme de sa vie. La seule personne qui avait pu le voir dans un état inénarrable, à la limite des larmes était résolument Kazuhiro, son meilleur ami et coéquipier de la vie qui ne l’avait jamais quitté. Un être qui avait tout le temps partagé sa vie quand bien même ils se trouvaient être si différent de caractère. Cette différence faisait d’eux des âmes complémentaires qui étaient en mesure de faire ressortir le meilleur ou le pire de l’autre. C’est cette complémentarité exceptionnelle qui faisait que les morceaux qu’ils composaient, se trouvaient être si magnifique, si transportant et si inoubliable. C’était leur « pairing » qui avait fait d’eux des compositeurs de génie et qui les avaient menés là où ils en étaient malgré les quelques disputes qu’il avait pu y avoir entre eux deux. Rien d’anormal après tout pour deux êtres orgueilleux et emplis de confiance en eux au point de s’aveugler eux même. Mais au moins, ils se rassemblaient sur un point : ils ne jouaient pas, ne composaient nullement pour acquérir une quelconque gloire vis-à-vis du grand public. Bon nombre de leur fans ignoraient même que le groupe qu’ils entendaient sous divers noms dans des salles de spectacle de quartier modeste, se trouvaient avoir en leur sein, les meilleurs compositeurs de leur époque : eux deux. A Seoul, ils étaient des simples inconnus bien plus qu’ailleurs que ce soit à Tokyo ou à Seoul. Seuls les morceaux qu’ils composaient pour leur groupe se trouvaient sur leur page « youtube » après tout.

Faith avait sans aucun doute suivie sa carrière ainsi, avait pu continuer à voir l’être libre qu’il était désormais, si loin de ce jeune homme qui tout comme elle, s’était trouvé enfermé dans une cage d’or étouffante qui ne le convenait point. Un être qui avait abandonné son passé sans aucune honte, répondant au fan américaine qu’il était fils unique, que ses parents étaient de simples personnes parmi tant d’autres. Il n’avait au fond que faire de cette famille, elle n’était résolument plus rien pour lui, encore aujourd’hui qu’à l’époque où il s’était retrouvé enroulé dans cette histoire avec sa jumelle. Une jumelle qu’il avait tenté de fuir en se rendant ici à Seoul, bien loin de l’environnement où elle avait peut être pu le voir s’épanouir, devenir de plus en plus humain, moins parfait mais résolument plus fragile. Elle seule avait pu entrevoir ô combien sa présence lui manquait, ô combien cet amour continuait de le tourmenter jour et nuit au point qu’il ne soit obligé de se droguer, de boire et de fumer paquet sur paquet pour tenter de trouver une échappatoire. Lorsqu’il avait été mit à la porte quelques semaines après leur dix huitième anniversaire, il s’était fait le serment de garder toute cette histoire, cette relation incestueuse ô grandement secrète, de ne donner aucunement les moyens à quiconque de songer qu’une telle chose avait pu se produire entre eux deux. Ils se devaient d’être uniquement des frères et sœurs, d’avoir l’un pour l’autre un amour des plus purs sans que n’entre en compte, la moindre attirance, le moindre désir charnel l’un pour l’autre. Les coutumes, les règles de leur société leur imposer cela. Aller en l’encontre de cette règle, c’était accepté d’être relié au rang de monstres, d’êtres inhumains, sals et abjectes. Il ne désirait point le devenir. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il ne voulait pas lui faire vivre ce cauchemar, ce mépris et cette cruauté gratuite qu’était capable autrui à ce sujet. Son seul et unique but était de la protéger, d’elle, des autres et même de lui.

Quand bien même se refusait-il à cette idée, il savait qu’elle était l’unique femme qu’il avait vu en tant que telle, la seule qu’il avait serré dans ses bras en son âme et conscience, l’unique qu’il chérissait plus que tout au monde et toutes les chansons d’amour qu’il composait, ne cessaient ô grand jamais de clamer ô et fort ses sentiments pour une femme, une demoiselle qu’il aimait, qu’il ne parvenait nullement à oublier quand bien même le savait-il cela lui épargnerait tant de tourments. Seulement l’identité de cette dernière, il savait ô combien sa jumelle ne devait en aucun cas se fourvoyer sur son identité, sachant parfaitement qu’il s’agissait d’elle et seulement d’elle qu’il parlait. Kazuhiro ne cessait de lui dire qu’il ne se faisait que se voiler la face, qu’il était plus qu’évidant que Faith tout autant que lui, avait pleinement conscience que son amour était sincère, qu’il ne l’avait jamais menti comme il prétendait toujours l’avoir fait. « Baka !! », c’était le terme qu’il utilisait souvent pour le définir lorsque le sujet était abordé et qu’il se refermait sur lui-même telle une huitre qui n’était nullement disposée à s’ouvrir à quiconque. Cette vérité, il était évidant qu’il ne souhaitait nullement l’entrevoir. Il préférait fuir encore et toujours, s’imposer cette distance cruelle sans aucun doute à eux deux qui avaient toujours été si lié, si uni face à l’adversité.

Peut être était-ce justement pour ne pas affronter la réalité, qu’il avait coupé les ponts avec ses parents, qu’il se contentait seulement d’un mail annuel pour les informer qu’il était vivant, refusant d’avoir des nouvelles de sa jumelle quand bien même il arrivait que son père lui en communique par les divers mails qu’ils s’échangeaient de temps à autre, surtout lorsqu’il vivait à New York, si prêt de ce père qui semblait plus ou moins comprendre que cette absence, distance avait détruit à tout jamais de pouvoir communiquer sur le même terrain que son fils, d’en faire son égal… Eden se trouvait être si froid parfois, si incompréhensible pour le commun des mortels et pourtant il n’y avait pas plus adorable que lui. Ainsi, il se trouvait là, totalement prit au dépourvu face à cette personne qu’il n’avait fait que fuir durant six longues années. Une personne qu’il reconnaissait quand bien même les années passées avaient marquées son être tout autant que son corps. Elle était belle, bien plus magnifique que dans ses souvenirs. Il sentait son être se déchirait à cette vision, partagé entre deux sentiments bien différents, bien opposés l’un à l’autre. Une partie de son être désirait la prendre dans ses bras, sentir de nouveau la chaleur de sa chair venir son être de sa présence, tout comme d’être en mesure de s’enivrer de son parfum pour a jamais le marquer dans son esprit. L’autre quant à elle souhaitait fuir aussi vite que possible, remonter le temps pour qu’il ne prenne point la décision d’aller se promener et ainsi d’avoir croisé sa route, d’avoir du faire face à ses tourments qu’il gardait si profondément enfuit au fond de son être depuis tant d’années désormais.

Durant de longues minutes, il était resté là à la dévisager, sentant sa cage thoracique se compressait, devenir de plus en plus incommodante au point d’avoir la sensation qu’il avait cessé de respirer. Son cœur semblait être si gonflé, si serré, si douloureux qu’il en avait limite la nausée. Les seuls mots qu’il avait pu prononcés étaient limite aussi difficile pour lui de murmurer que de laisser l’air pénétrer ses poumons à l’heure actuelle. Sa voix s’était faite cassante, froide et cruellement insensible et pourtant c’était loin d’être le cas. Comprendre, découvrir les raisons de sa présence en ses lieux, c’était résolument la seule chose qu’il souhaitait savoir. Au plus profond de son être, il espérait être dans un rêve, un songe dans lequel les conséquences de cette rencontre fortuite, limite prémédité par le destin ne seraient nullement concrètes, qu’un retour en arrière ou la simple sirène de son réveil ne vienne l’en retirer, lui donner la possibilité… encore de ne pas y faire face. Seulement ce n’était pas le cas et il le savait. Ainsi, il se contentait de la fixer de ce regard neutre qu’il avait tant l’habitude de porter sur son visage quand bien même envers la demoiselle, ce dernier s’était toujours apaisé pour être si tendre, si prévenant, si aimant. Ce qui n’était résolument point le cas dans le cas présent, d’autant plus qu’il se trouvait en plein cahot intérieur, ne sachant nullement ce qu’allait être les paroles de sa jumelle, ni même sa réaction possible. Le floue total l’habitait alors que les minutes s’écoulaient depuis ses paroles, sans même qu’il n’en prenne réellement conscience.

A ses yeux, le temps avait même cessé, suspendu à la vision qu’il avait de cette femme qu’il fuyait comme jamais et qui pourtant, se trouvait là sous ses yeux, l’obligeant à lutter comme ses craintes, ses sentiments quelque peu tourmentés qu’il avait pour elle. Lorsqu’elle ouvrit ses douces lèvres, laissant pleinement le son de sa voix, qui lui avait ô grandement manqué, venir se frayer un passage dans ses tympans, le faisant ressentir un léger frison lui parcourir l’échine. Elle lui murmura difficilement qu’elle l’avait aperçue tout à l’heure dans la rue et qu’elle avait voulu vérifier que c’était bien lui. Sa voix se faisait si faible au fur et à mesure de ses paroles, qu’une part de lui-même était résolument en train de condamner, les mots qu’il avait prononcés, le ton et même l’expression de son être à son attention. Mais qu’importe s’il devait lui-même se mépriser, il ne flancherait pas, refuserait de nouveau cette relation vouait à l’échec. Le contraire étant tout simplement à ses yeux : une folie. Elle prononça alors son prénom doucement, l’obligeant alors à frissonner plus fort alors qu’il se mordait l’intérieur de sa joue, se souvenant du nombre de fois incalculable où cette dernière avait murmuré ce dernier au creux de son oreille lorsqu’il la prenait dans ses bras. Elle lui reprocha son ton froid dans une certaine mesure, l’informant qu’il n’avait pas changé, le moins du monde quand bien même cela faisait longtemps qu’ils ne s’étaient pas vu. Foutaise… bien entendu qu’il avait changé, qu’elle avait même fait de même. Ils n’étaient plus ses adolescents qu’ils se trouvaient être à l’époque. Encore plus qu’à ce moment là, il était un homme et elle, une femme… ils n’étaient plus ses enfants qu’ils avaient été.

Il se contenta alors seulement de soupirer quelque peu las. Son expression austère ne changea point alors qu’il murmurait simplement. « Bien sur que j’ai changé… tout comme tu as changé… Faith… » Commença-t-il alors qu’il se décollait de la porte sur laquelle il s’était appuyé pour reprendre un peu de sa prestance, en croisant les bras alors qu’il ajoutait : « Nous sommes plus les gamins de cette époque, du moins pour ma part. Rentre, ne reste pas au milieu du couloir. »

Il la laissa donc pénétrer dans l’appartement, refermant derrière elle, alors qu’il l’invitait à emprunter le petit couloir pour se rendre vers la cuisine américaine qui donnait au salon. Laissant son regard la dévisageait longuement de dos, il sentait son cœur se comprimait dans la poitrine, se demandant même pourquoi il l’avait fait entrer. Cela serait tellement plus simple si il coupait enfin tout contact avec elle, en lui disant qu’il voulait oublier tout cela, elle par la même occasion. Seulement en aurait-il simplement la force de le faire ? Résolument pas et il le savait. Il se contenta de marcher à sa suite, montant les quelques marches pour l’inviter à s’asseoir sur le canapé sur lequel il s’était précédemment assis.

« Père et mère sont au courant que tu es à Seoul ? Ton fiancé aussi ? Je suppose que des félicitations sont de mises, non ? Je suis heureux de constater que tu ais pus trouver chaussure à ton pied… Père ne cesse de faire de ses éloges, il doit être un bon homme sans doute. » Finit-il alors qu’il s’asseyait sur un fauteuil assez éloigné d’elle, sans l’être totalement.

Les mensonges et conneries qu’il déblatérait étaient grotesques et il savait qu’il n’allait nullement aimer ni les réponses, ni les questions qui allaient suivre. Seulement il savait qu’il devait la blesser, au point qu’elle ne prenne elle-même l’initiative de se rendre à la porte d’entrée et disparaitre de sa vie. Quelque peu stressé, il s’empressa de prendre une cigarette dans son paquet, la mettant au coin de ses lèvres pour l’allumer, en inhumant une bouffée comme si tout ceci ne l’atteignait nullement. Qui pourrait seulement différencier le vrai du faux ?
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